University of North Carolina, Chapel Hill*
1984

L’histoire de 1a linguistique amérindienne, telle qu’elle se manifeste aux Etats-Unis, passe sous silence la contribution française. Exception est faite, bien entendu, des premières données fournies par les missionnaires du XVe au XVIIIe siècle, surtout dans 1a Nouvelle France. Les résumés historiques qui préfacent les grands traités de langue anglaise (Handbook of Middle American Indians, V, Linguistics, ed. n. mcquown (1961); Current Trends in Linguistics, X, Linguistics in North America, ed. wm. bright (1913), et The Languages of Native America Historical and Comparative Assessment, eds. l. campbell et m. mithun (1979)) ne citent ordinairement pas les noms de chercheurs comme l. adam (1833-1918), h. de charencey (1832-1915), r. de la grasserie (1839-1914), ou de p. rivet (1876-1958). Aussi semble-t-il que toute la période féconde de l’américanisme français (1810-1915) a eu peu d’influence sur l’activité officielle (Bureau of American Ethnology) ou universitaire en Amérique.

Les raisons de cette absence générale ne sont pas difficiles à trouver. Tout d’abord, la formation de l’American Philosophical Society en 1769 – qui marque en même temps une sorte de première “institutionalization” de l’étude des langues amérindiennes s’inspire de l’esprit d’indépendance, voire d’isolationnisme, qui caractérise la nouvelle démocratie américaine.

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*Je tiens à remercier le Professeur s.r. smith, chef du Curriculum in Linguistics, University of North Carolina, Chapel Hill, pour son appui professionnel et administratif qui a beaucoup facilité la production de ce travail.